Pôle danse est un projet conçu par Maëlle Berthoumieu, Alexia Antuofermo, Christopher Alexander Kostritsky Gellert pour l’appel à candidature Les jardins du monde en mouvement 2020 de La Cité Internationale Universitaire. Au fil des saisons, les résident•e•s de la Cité à donneront vie au jardin Léopold Senghor. Transformé en jardin potager, des végétaux seront plantés, cultivés, consommés pour et avec les résident•e•s. Ce jardin aspire à repenser nos modes de vies et de la nécessité de réattribuer des espaces dédiés à l’agriculture, cultivant jardin et communauté. Les pensées et les végétaux émergeront de ce jardin qui se parsèmera de pousses poétiques et de vœux pour l’avenir recueillis au cours des ateliers d’écriture. Lors de la fête de la Cité, le jardin sera inauguré avec une danse de l’arbre de mai. Investir et se réapproprier les espaces verts de nos villes, disponibles et inexploités, petits bouts de terre pour de grands potentiels. Une opportunité à saisir, une ressource à valoriser, un heureux prétexte pour prendre le temps de s'engager, cultivant jardin et communauté.
0 Commentaires
Extraits de nos remarques :
Dans nos recherches et nos pratiques communes et individuelles, nous cherchons à créer des micro-torsions dans les milieux urbains. Nous expérimentons d'autres modes d'être au monde. En prenant davantage conscience de nos milieux, comment nous les habitons et nous les construisons, nous devenons plus sensibles aux parties animées et inanimées qui les forment, aux rochers, au goudron, aux plantes, aux animaux, au béton et aux insectes, qui nous entourent. Comment trouver une place pour les êtres humains et les êtres non-humains dans des environnements de plus en plus inhospitaliers à toutes les formes de vie compte tenu des actions et des empreintes humaines ? Dans Jardin Mémoria, nous avons conçu une fiction écologique en réponse à un appel aux jardins éphémères de La Cité Universitaire internationale de Paris avec les architectes Maram Rekik et Sara Ketroussi. Notre proposition a pris la forme d'un jardin commémoratif qu'une génération future aurait construit en mémoire des actions qui se sont produites au cours de l'histoire, des actions qui ont à la fois induit le changement climatique et d'autres qui l'aurait fait involuer. Le symbolisme du passage et de la transition invite les visiteur·trice·s à voyager à travers l'histoire et à réfléchir à notre avenir. Ce jardin était pensé comme un lieu de réflexion, où les pensées et les humains pourraient vagabonder et croiser d'autres formes de vies végétales et animales. Les temporalités se chevauchent, le passé, le présent et l'avenir se tissent - quel avenir s'écrira ? Les histoires façonnent nos milieux et nos façons d'être, elles sont fragiles et doivent être nourries et soignées, tout comme les fondations qui forment nos villes, qui sont sujettes à l'érosion et à l'effondrement. Cette corrosion provoquée par nos modes de vie, encourage l'expansion sans fin de l'anthrocolonisation de la terre, conduisant à la dévastation écologique et à des extinctions massives. Pour construire des fondations plus solides, nous devons changer nos récits fondateurs. Projet conçu par Maram Rekik, Alexia Antuofermo, Sara Ketroussi, Christopher Alexander Kostritsky Gellert pour l’appel à candidature Les jardins du monde en mouvement 2019 de La Cité Internationale Universitaire. À l’ère d’un changement climatique, des prises de conscience de l’anthropocène et de l’impact de nos actions sur l’avenir de la planète, nous avons choisi de répondre à cette candidature par une fiction écologique. Notre proposition prend la forme d’un monument jardin qu’une génération future aurait érigé en mémoire des actions que nous aurions effectuer au cours de l’histoire. La symbolique du passage et de la transition invite les visiteurs à parcourir l’histoire en les amenant à réfléchir sur l’avenir.
|