Alexia Antuofermo & Christopher Alexander Kostritsky Gellert Ciment, terre, sable, acrylique plastique, mots, impression UV, 30 x 30 cm maximum pour chaque pièce, 2019 Cette pièce a été présentée lors de l’exposition Art Métropole, exposition autour des villes du demain à L’Université de Marne-la-Vallée dans L’École d’urbanisme de Paris commissariat : Hadrien Frémont Ces trois maquettes, issues de nos réflexions sur la ville, mêlent le béton qui constitue la ville d’aujourd’hui aux récits et aux images qui la construise. Ces villes artefacts se cristallisent à partir d’impressions de textures de végétaux et du texte de Christopher Alexander Kostritsky Gellert. Ces villes interrogent la place et (ou l’absence) des êtres vivants et la colonisation de l’espace urbain par les données et les réseaux informatiques. Au préalable incrustées dans le sol, elles sont déracinées du corps terrestre, elles laissent apparaître leurs fondations bétonnées et l’empreinte de la terre qui les porte. Révélant aussi cet espace non visible, Villes Verrières questionne la ville à travers la ramification de nos désirs et de l’"entopie". Crédits photos : Taylor Smith
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Extraits de nos remarques :
Dans nos recherches et nos pratiques communes et individuelles, nous cherchons à créer des micro-torsions dans les milieux urbains. Nous expérimentons d'autres modes d'être au monde. En prenant davantage conscience de nos milieux, comment nous les habitons et nous les construisons, nous devenons plus sensibles aux parties animées et inanimées qui les forment, aux rochers, au goudron, aux plantes, aux animaux, au béton et aux insectes, qui nous entourent. Comment trouver une place pour les êtres humains et les êtres non-humains dans des environnements de plus en plus inhospitaliers à toutes les formes de vie compte tenu des actions et des empreintes humaines ? Dans Jardin Mémoria, nous avons conçu une fiction écologique en réponse à un appel aux jardins éphémères de La Cité Universitaire internationale de Paris avec les architectes Maram Rekik et Sara Ketroussi. Notre proposition a pris la forme d'un jardin commémoratif qu'une génération future aurait construit en mémoire des actions qui se sont produites au cours de l'histoire, des actions qui ont à la fois induit le changement climatique et d'autres qui l'aurait fait involuer. Le symbolisme du passage et de la transition invite les visiteur·trice·s à voyager à travers l'histoire et à réfléchir à notre avenir. Ce jardin était pensé comme un lieu de réflexion, où les pensées et les humains pourraient vagabonder et croiser d'autres formes de vies végétales et animales. Les temporalités se chevauchent, le passé, le présent et l'avenir se tissent - quel avenir s'écrira ? Les histoires façonnent nos milieux et nos façons d'être, elles sont fragiles et doivent être nourries et soignées, tout comme les fondations qui forment nos villes, qui sont sujettes à l'érosion et à l'effondrement. Cette corrosion provoquée par nos modes de vie, encourage l'expansion sans fin de l'anthrocolonisation de la terre, conduisant à la dévastation écologique et à des extinctions massives. Pour construire des fondations plus solides, nous devons changer nos récits fondateurs. |